« Paris, mars 2020. Toute la France, comme une grande partie de la planète, s’est refermée sur elle-même. La vie s’est d’un coup suspendue, les rues et les places ont été désertées. Les cafés, restaurants, théâtres, cinémas ont été fermés. Principe de précaution pour éviter la propagation de ce mystérieux coronavirus.
Paris, la ville lumière qui brille de mille feux, la ville la plus visitée au monde, s’est vidée de ses habitants et de ses touristes à une vitesse surprenante. La Seine, d’habitude si encombrée de péniches et de bateaux mouches, est devenue un long fleuve tranquille. Ce vide s’est accompagné d’un silence assourdissant. Un silence qui règne en maître, seulement interrompu par les sirènes des ambulances et des voitures de police. Les gens se croisent et changent de trottoir. On se croirait dans un film de science-fiction.
En tant que photographe, j’ai eu le privilège de pouvoir sortir et d’aller immortaliser cette atmosphère d’apocalypse. J’ai pu explorer chaque recoin de Paris pour donner à voir ce que je ressentais : une ville figée. »